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2012-02-28T03:01:00+01:00

Témoignage: Mymyblue et son accouchement en Angleterre.

Publié par S.

Bonjour à toutes, aujourd'hui j'accueille Mymyblue!

Mymyblue, c'était ma camarade en Master de FLE à Lyon, on s'est perdues de vues et puis on s'est retrouvées grâce à cette belle invention qu'est l'internet, depuis on papote, qu'est-ce qu'on papote! Je crois que nous n'avons jamais été aussi proches. Je suis très très heureuse qu'elle veuille bien nous raconter son expérience de la maternité que j'ai dévorée d'un coup, vivant chaque moment intensément avec elle: touchée par sa découverte de la grossesse et épuisée à la fin de son accouchement difficile. Voici l'histoire de Mymyblue.

 

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Mymyblue, 30 ans. En couple depuis 7 ans, mariée depuis 4 ans et demi. Un fils de 2 ans et demiFrançaise délocalisée en Angleterre pendant 5 ans puis maintenant aux Canaries, depuis 6 mois. Professeur de FLE pendant 5 ans. En ce moment, mère au foyer et photographe amateur à ses heures.


Question 1: Ton désir d'enfant remonte à quand? As-tu mis longtemps pour tomber enceinte? La découverte a-t-elle été une surprise?


J’ai toujours eu un désir d’enfant, toujours su que je voulais être maman, mais je n’étais pas pressée. Je voulais faire ça correctement, avec un papa, un environnement équilibré et une situation stable. J’ai été babysitter des 2 mêmes bébés pendant plusieurs années, dès mes 17 ans et j’ai adoré les voir grandir. J’ai aussi 8 ans de différence avec ma plus petite sœur, donc je me sentais très « maternelle » envers elle.

 

Avec mon mari, on a parlé tout de suite d’envie de bébé, mais on n’était pas impatient, on savait juste qu’on voulait la même chose tous les deux, fonder une famille. Au bout de 3 ans de vie commune (1 an de mariage) et après que deux de mes collègues soient tombées enceinte à quelques mois d’intervalle, j’ai commencé à ressentir un fort désir et on a commencé à essayer.

 

On a essayé pendant 6 mois. J’ai un cycle long et on a eu plusieurs « faux espoirs », donc j’ai attendu 2 semaines de retard avant de faire le test. J’ai fait pipi sur le bâton, très tôt, le matin du réveillon du jour de l’an 2009. On était chez mes parents, tout le monde dormait encore. J’avais déjà fait le test plusieurs fois et attendu 3 minutes interminables à chaque fois… Mais là, j’ai à peine posé le bâton par terre et tout de suite il est apparu « enceinte 3+ » (merci Clearblue et son test pour les blondes qui te dis en plus que ça fait déjà plus de 3 semaines!).

Mon cœur a commencé à battre très fort dans ma poitrine, une chaleur m’a envahie et surtout une grande excitation. J’ai gardé mon calme, je suis retournée dans la chambre et là j’ai chuchoté à l’oreille de mon mari « j’ai fait pipi sur un bâton et il a dit « enceinte 3+ ». Il m’a fait répéter ça une 2ème fois puis m’a pris dans ses bras, il était très heureux. Mon père était levé, donc je suis allée voir ma mère dans son lit et je lui ai dit la même chose « j’ai fait pipi sur un bâton et il a dit « enceinte 3+ », re-câlin, re-joie, et ainsi de suite…


 CIMG3026.JPG

 

 

Question 2: Quelle est ta vision de la grossesse? Est-ce que tu as aimé être enceinte? Pourquoi?

 

C’est une question difficile, et pour être honnête, je dirais ça dépend des jours. Ça m’agace un peu, les femmes qui disent des trucs tout roses, genre « c’était le bonheur tous les jours » : c’est Faux !


Avec le recul, je pense qu’il faut accepter que son corps ne nous appartienne plus, et on le vivra beaucoup mieux. Il faut aussi prendre soin de soi et de sa santé. Je me suis un peu trop laissée aller sur mes envies de nourriture pas saine (« junk food »), etc…


Il y a des moments magiques, comme quand bébé bouge, quand on le voit a l’écho, quand on entend son cœur au monitoring, quand on lit des livres sur la grossesse avec le futur papa, quand il met sa main sur le ventre et qu’il sent le bébé bouger. Puis d’autres moins magiques, quand on a des pieds de baleine, qu’on vomit ses tripes, quand on a un urticaire géant sur les jambes. J’ai aimé être enceinte, j’ai aussi détesté être enceinte à certains moments. 

 

Question 3: Ton accouchement s'est-il bien passé? Le papa était-il présent ?

 

Attention, ça va être long ! Prends ton thé et tes biscuits.


Je commencerai par dire : j’ai accouché en Angleterre, à l’hôpital public. Un hôpital où il y a 2 anesthésistes pour TOUT l’hôpital… Pour cette raison, une péridurale ne peut pas se programmer ni se réserver, et parfois une femme peut souffrir pendant plusieurs jours sans aucun antidouleur vraiment efficace. Il faut expliquer également qu’en Angleterre, une femme enceinte est principalement suivie par un groupe de sage-femme (jamais la même ou si on a de la chance les 2/3 mêmes). Une femme enceinte ne verra un gynécologue que s’il y a un problème, et encore le plus souvent, elle verra les 10 internes gynéco avant de voir le titulaire… Enfin, en Angleterre, ils sont très pro « tout nature », on accouche sans médicaments, à la maison ou dans des « maisons de naissances » entourée de sage-femme, dans une baignoire, avec de la musique de relaxation et des encens (non je vais un peu loin, mais vous voyez le genre).


Terme + 11 jours de retard. Jeudi matin, 10h.

Après ma 3ème visite à domicile en 1 semaine, je suis envoyée par la sage-femme à l’hôpital car j’ai un risque de faire une pré-éclampsie : c.a.d. que mes urines montrent un taux élevé de protéines, j’ai de l’hyper-tension et des œdèmes sur les jambes et les pieds (j’ai pas aimé être enceinte tous les jours). C’est la 3ème fois, je suis rodée. Je prends les sacs et mon mari, c’est parti ! Il faut d’abord aller faire une prise de sang (au 3ème étage) puis redescendre à la maternité pour monitorer le cœur du bébé et refaire pipi (sur un bâton en papier de 5 mm de large avec un bidou de 9 mois, essaye tu verras, c’est drôle !). Tout va bien, encore une fausse alerte. Puis un 3ème interne en gynéco vient nous voir (oh tiens je le connaissais pas celui-là…). Là, il me dit que « avec 11 jours de retard, on va essayer de me trouver un lit et de déclencher l’accouchement ». Il me trouve un lit, mais pas en salle d’accouchement, dans une chambre de la maternité. On est tout content. Erreur ! C’est seulement parce qu’on ne connait pas vraiment la signification de 2 choses importantes : d’abord je ne serais pas en salle d’accouchement, deuxièmement, ils vont « déclencher » le travail.


Jeudi, 15h. La sage-femme de jour me met sous monitoring : ça veut dire 2 électrodes sur le bidou tenues par une sorte de ceinture de judo élastique. Puis elle introduit (là où tu penses !) une sorte de tablette genre « Efferalgan effervescent », pour déclencher les contractions. Elle reviendra dans 6h pour voir si ça a marché… (oui pas avant). S’en suit 6h de contractions « supportables »  pas vraiment régulières et très espacées. Examen à 21h : dilatation seulement à 2 cm, ça n’a pas marché, on recommencera demain matin. Mon homme doit rentrer car il n’a pas le droit de rester la nuit si je ne suis pas en travail actif. La sage-femme de nuit viendra me prendre la tension toutes les 3h/4h : pour info je suis montée à 15 de tension.


Là, j’essaye de dormir… avec les contractions…

Vendredi 10h. Mon homme est arrivé il y a 1h. 2ème tentative « Efferalgan effervescent » pour déclencher les « vraies » contractions. La sage-femme reviendra dans 6h (oui pas avant, on est rodé maintenant). Vers 11h et sous les conseils des sages-femmes, je renvois mon homme à la maison pour qu’il mange un bon plat car « ça risque d’être long avant de marcher ». 11h30 : ça marche… oh punaise ça fait mal ! Quelle connerie d’avoir renvoyer mon homme.


C’est parti pour au moins 6h de contractions horriblement douloureuses, longues et tellement rapprochées qu’il m’est impossible de parler, manger ou marcher. Je n’arrive pas à trouver une position qui me soulage, debout, je me tiens sur le rebord de la fenêtre. Comme je ne suis pas en salle d’accouchement, je ne peux pas avoir de péridurale (souviens-toi, l’erreur, plus haut). La sage-femme de jour me propose du paracétamol ou un bain (je vais la taper…) : choses qui marchent seulement au début du travail quand les contractions commencent et qu’elles sont supportables. Mon homme est revenu et s’il n’était pas là pour me rappeler de respirer correctement et de me concentrer sur ma respiration, je n’aurais vraiment aucun moyen de « soulager » (un bien grand mot) les contractions. Le chemin jusqu’à la salle de bain est une agonie mais j’essaye le bain… du pipi de chat ! Moi je veux une périduraaaaaaale !!!! Heureusement que mon homme est là. Je l’aime.


Vendredi 16h.

La sage-femme m’allonge (la pire position quand on a des contractions) puis m’ausculte. Dilatation à 5 cm, ça a marché ! (ah bon j’avais pas senti depuis ce matin…). Elle doit percer la poche des eaux elle-même, avec une sorte d’aiguille à tricoter. Le liquide est vert, signe qu’il faut accélérer un peu les choses car bébé peut attraper une infection s’il en avale. Je peux enfin aller en salle d’accouchement, mais « soit en marchant soit sur une chaise roulante » – un peu sèche la sage-femme quand j’ai demandé si je pouvais rester sur le lit car chaque mouvement est une agonie.


On arrive en salle d’accouchement, la nouvelle sage-femme se présente et n’a pas le temps de finir que je dis « je veux une péridurale, NOW !». Elle part appeler l’anesthésiste et en attendant me propose du « gas and air » (gaz hilarant censé soulager la douleur). Les 2h les pires de ma vie entière… Très dur aussi pour mon chéri de me voir souffrir comme ça.  Le gaz me débilise complètement : mon homme me propose de l’eau et je ne peux même pas lui répondre : heureusement qu’il est le meilleur et il a compris par mon regard que je disais oui, et avec une paille ! Je l’aime. J’ai l’impression d’être paralysée du cerveau, mais la douleur est toujours là. De ce fait, je ne peux plus « gérer » les contractions et je hurle à chaque fois. Le gynéco arrive pour donner son feu vert pour la péri et alors que j’hurle pendant une contraction, il dit « oh la c’est pas si horrible que ça ». (quoiiiii?!) Si j’avais eu mes capacités motrices, il se serait pris un coup de pied bien placé suivi d’un « oui c’est vrai ça fait juste 8h que je suis paralysée par des contractions qui ne me laissent aucun répit. Dans un hôpital avec plus de moyen, on m’aurait mis sous péri dès le début du déclenchement mais moi ce que j’en dis, hein… » La sage-femme de nuit vient pour poser la perf (obligatoire car risque de déshydratation avec la péri).


Vendredi 19h (enfin je pense car je n’ai plus toute ma tête).

 

L’anesthésiste arrive ! Je dois m’asseoir, mon chéri devant moi me tient les bras et m’aide à rester immobile malgré les contractions incessantes, pendant que l’anesthésiste m’enfonce l’aiguille miraculeuse dans le dos. Pour info, on met systématiquement le papa devant la maman car beaucoup de papa se sont évanouis en voyant l’aiguille. C’est bon, il fixe le cathéter avec des tonnes de sparadrap en spray (tout froid mais c’est pas grave). Au bout de 15 min, c’est le bonheur, l’extase, le répit tant attendu ! Le gaz ne fait plus effet, je retrouve toutes mes capacités mentales et la péridurale marche J. Je sens toujours les contractions mais c’est supportable, comme une crampe. La sage-femme de nuit s’appelle Gaynor et c’est un ange, elle a 20 ans de carrière et elle est très douce. Elle me couvre avec des couvertures, me cale d’un côté avec des coussins et me laisse me reposer pendant 1h à 2h avant de pousser. Je suis dilatée à 8 cm.


Vendredi, je sais plus quelle heure. Je suis dilaté à 10cm, il faut commencer à pousser. Mon chéri m’aide en regardant le pic de la contraction sur le monitoring, pour savoir quand pousser. Pour info, ils cachent le monitoring à la maman pour éviter de l’alarmer s’il y a un problème. Grâce à la péri, je ne ressens pas le moment où la contraction est la plus forte, mon homme me dit quand pousser (ça fait un pic sur un graphe, comme les secousses sismiques). Après 1h de poussée, bébé ne descend pas aussi bien que la sage-femme voudrait et (je l’ai appris plus tard) son cœur ralenti. La sage-femme nous explique qu’elle va chercher le gynéco et la pédiatre. Le gynéco arrive et nous explique qu’il veut faire une épisiotomie pour m’aider à sortir bébé avec les forceps. On est ok ! Je suis sous péri et je ne sentirai presque rien. Il fait l’incision, met les forceps en place puis me demande d’attendre la contraction pour pousser une dernière fois. Je lui dis « non j’attends plus, j’en ai marre », je pousse, bébé sort ! Il a la tête un peu déformée mais la sage-femme pose sa main délicatement sur son crâne et remet les os en place tout de suite. Il est tout vert (ça veut dire caca de bébé dans le liquide amniotique), elle l’enroule dans une serviette puis me met bébé sur mon ventre pendant que le docteur coupe le cordon pour pouvoir enlever le placenta et me recoudre.

 

 

Vendredi 23h16. Notre bébé est né, il est là ! J’avais oublié pendant cette journée de souffrance, que je faisais tout ça pour que mon bébé naisse. C’est la délivrance, les larmes me montent aux yeux, mon chéri a les yeux rouges, sa main sur notre bébé. La pédiatre prend bébé quelques instants pour l’essuyer de partout et vérifier qu’il n’a pas d’infection. Tout va bien ! Quand le gynéco et la pédiatre ont fini leur travail, ils nous laissent tous les deux avec bébé. Pendant 1h, on fait la connaissance de ce petit être, il est calme, ne pleure pas, il cherche mon sein et j’essaye de l’allaiter quelques instants. Quelle sensation bizarre mais intense. Pour l’instant, j’apprécie.


La sage-femme revient pour laver les cheveux de bébé, le peser (3,105 kg), mesurer son tour de tête et nous demande la couche et les vêtements pour l’habiller. Le papa cherche dans le sac, car je ne peux pas encore bouger. On choisit un joli body, un pyjama de naissance, un bonnet, puis elle l’enroule dans une couverture et le donne au papa qui porte bébé pour la première fois. Pendant que bébé et papa font connaissance, Gaynor s’occupe de moi, m’aide à me lever, me porte et me douche, m’habille. Je me sens mieux. Bébé s’est endormi, il est environ 2h du matin. Gaynor nous propose un petit-déj avec des toasts, du beurre, confiture et thé : quand je dis que c’était un ange ! On se relaxe un peu. Puis vient le moment pour le papa de partir et pour moi d’aller dans ma chambre avec bébé. Il est 3h du matin. Je m’endors avec bébé à mes côtés dans son petit lit. 

 

 

Question 4 : Est-ce que tu as eu le sentiment de baby blues ? As-tu pu allaiter ? Le séjour à la clinique s’est-il bien passé ?

 

Oui, j’ai fait un babyblues au 3ème jour puis une grosse dépression post-partum dont je me remets doucement. Heureusement que mon homme a été très patient et très présent et que nous sommes un couple soudé. On vit loin de notre famille et ça a été dur. Les sages-femmes étaient gentilles lors de mon séjour à l’hôpital, elles m’ont expliqué comment allaiter, nous ont montré comment baigner bébé, etc… mais personne n’est venu nous rendre visite. Comme bébé avait 11 jours de retard, la famille avait dû repartir avant sa naissance.


Mes 30 heures d’accouchement ne sont pas la seule raison. Vers la fin de ma grossesse, j’ai fait un prurit urticaire géant, du ventre jusqu’aux pieds (regarde PUPPP dans google image, tu verras, après va vomir…). Les docteurs à l’hôpital ne m’ont donné qu’un antihistaminique et une crème qui n’ont eu aucune efficacité. J’ai dû retourner chez mon médecin pour avoir des pilules de cortisones et le prurit a mis 2 mois à partir : 2 mois de crises de démangeaisons, de se gratter jusqu’au sang au milieu de la nuit, de s’étaler des kilos de crème épaisse qui colle au jogging. Et puis j’avais une épisio, et toutes les douleurs qui vont avec. Ne pas pouvoir s’asseoir pour allaiter son bébé car ça fait trop mal (surtout entre deux paracétamols), c’est difficile…


Bref, toutes mes copines ont maintenant un 2ème bébé et bizarrement elles ne comprennent pas que je ne sois pas pressée. On commence juste à y penser, mon chéri est patient et il attend que je prenne la décision car c’est mon corps (ce sont ses mots). Contrairement à ce que beaucoup de femmes disent, je n’oublierai jamais la souffrance, et je commence seulement à penser à une 2ème grossesse car l’envie se fait plus grande que la peur de souffrir à nouveau. Et puis, on vit dans un autre pays, avec des hôpitaux différents et surtout un climat plus clément pour mes problèmes de peau : je souffre de dermatite atopique (eczéma) mais ça a presque disparu ici en Espagne.


Mon cas est particulier, mais ça existe, tout le monde n’accouche pas en 4h sans douleur et sans problème, je pense que c’est important de le savoir. Je suis très heureuse d’être maman et notre petit garçon est une star. Il est très actif, sociable, dort bien, fait peu de caprices, ne porte plus de couche (sauf pour dormir) et commence vraiment à bien discuter avec nous. Il apprend à une telle vitesse ! Je suis fière d’être sa maman. Et maintenant, il veut « une petite sœur fille » (ce sont ses mots) J.

 

Question 5 : Une anecdote, tu veux partager quelque chose avec les autres copinautes mamans ? Un conseil pour les rassurer?


A 6 mois de grossesse, j’étais au boulot. Je vais aux toilettes et là le cauchemar : du sang ! Je suis tout de suite allée à l’hôpital avec ma collègue. Je me suis fait ausculter, le cœur du bébé « monitoré » etc… Et ce n’était rien, tout allait bien. Un conseil : ça peut arriver, il ne faut pas angoisser, le plus souvent ce n’est rien.

 

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Merci Mymyblue!

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