Récemment, j'ai dû me rendre à l'hôpital Tai An pour une visite de routine au service de dermatologie.
Je sais que cet hôpital sera peut-être mon premier choix si je tombe enceinte dans ce pays, alors... curieuse je suis partie faire un tour au service gynécologie obstétrique, toute rêveuse de m'imaginer dans ces couloirs tout roses le jour où j'afficherai un gros bidon. Pour l'instant, je ne suis qu'envieuse...hihihi.
Voici l'entrée de l'Adventist Hospital , pour info, c'est un des hôpitaux recommandés par une doula canadienne qui vit ici depuis plus de dix ans. Tombée sur son site complètement par hasard, j'ai découvert une mine d'or d'informations médicales sur la ville où je vis: Où trouver de bons gynécos, pédiatres, dentistes mais aussi un consultant en lactation! (Je n'en demandais pas tant!)
http://www.beautifulbeginnings.com.tw/
Je ne m'attendais pas à trouver autant de chose dans ce pays, j'en suis soulagée.
Oui, il existe des doulas.
Oui, il y a des cours de préparation à l'accouchement dispensés en anglais.
Oui, il existe une association de soutien à l'allaitement.
Mais revenons à ma petite visite:
Présentation du service
Au fond, le couloir va vers la gauche, c'est la salle d'attente et la salle d'écho plus loin.
Et je découvre une affiche qui présente le
"Postpartum nursing home"
(Maison de repos pour les parturientes)
J'en avais déjà parlé dans un article il y a quelques mois. Je vous faisais part de cette tradition chinoise du mois de la lune, un mois de repos forcé pour les parturientes. Je vous laisse lire ce petit texte très mignon que j'ai trouvé sur le blog "Neige au printemps" si vous voulez lire la suite de l'histoire, allez sur son blog qui se passe en Chine près de Nanjing:
" Traditionnellement, l’accouchée ne doit pas se laver ni sortir ni faire le moindre ménage ni boire ou manger ou toucher quelque chose de froid. Elle doit se couvrir de la tête jusqu’aux pieds même en été. Selon la médecine traditionnelle, l’accouchement ouvre le corps de la femme et si l’on y laisse entrer le vent et l’eau, elle sera malade durant toute sa vie. "
Jadis, le mois de lune était fait à la maison, c'était les mères et les belle-mères qui aidaient la jeune femme, qui lui faisaient à manger et qui la lavaient. Aujourd'hui, il y a des centres ou des maisons pour ça, c'est très à la mode et ça peut être très cher. Certaines familles continuent de le faire à la maison par manque de moyen, d'autres familles se contentent de rester à la maison avec une aide à domicile spécialisée dans les repas diététiques, d'autres encore trouvent la tradition complètement dépassée.
Autant de familles que d'avis sur la question, et n'étant pas chinoise, je ne veux pas m'avancer (il me faudrait faire une enquête!). N'oublions pas que dans ce pays, encore beaucoup de couples mariés vivent avec la famille du mari, ils vivent tous dans un immeuble de plusieurs étages: un étage par famille. Souvent, les jeunes femmes de ma génération qui ont des opinions moins conservatrices sont quand même obligées de se plier à la tradition. Résignées? Ou simplement écoutant la sagesse de la vieille génération? (Sujet à approfondir!)
Pour ce qui est de mon avis personnel, je détesterais être loin de chez moi aussi longtemps, ma très bonne amie taiwanaise qui a le même âge m'a dit la même chose.
Pour aller plus loin sur le sujet du mois de la lune, je vous conseille cet article du magazine Taiwan Aujourd'hui.